Alors que la violence gangrène la capitale haïtienne et ses départements environnants, la communauté internationale tente de trouver des issues politiques et humanitaires. Le Saint-Siège a réaffirmé son soutien aux efforts menés par l’Organisation des États Américains (OEA), qui a récemment présenté à Washington une feuille de route pour restaurer la paix et la stabilité en Haïti.
Dans un communiqué relayé par Vatican News, le Saint-Siège s’est dit « solidaire du peuple haïtien » et prêt à appuyer toute démarche favorisant le retour à l’ordre. Cette position s’inscrit dans une tradition de diplomatie morale du Vatican, qui met l’accent sur le dialogue, la réconciliation et le respect de la dignité humaine.
L’OEA, de son côté, a présenté une série de mesures visant à renforcer la gouvernance, désarmer progressivement les gangs et rétablir la confiance entre l’État et la population. Ce plan appelle à un engagement régional, avec la participation d’États voisins, mais aussi au soutien d’organisations internationales pour la reconstruction institutionnelle et économique.
Le timing de cette annonce n’est pas anodin : les gangs contrôlent aujourd’hui près de 90 % de Port-au-Prince, selon plusieurs sources, et les violences armées provoquent des déplacements massifs. Face à une crise humanitaire qui s’aggrave, l’appel du Vatican ajoute un poids moral considérable, susceptible de rallier d’autres acteurs autour d’une même vision de paix.
Cependant, des voix critiques rappellent que de nombreux plans internationaux ont échoué par le passé, faute d’appropriation nationale et d’une réelle volonté politique interne. La feuille de route de l’OEA sera jugée sur sa capacité à intégrer les acteurs locaux — églises, société civile, jeunes leaders communautaires — dans la recherche d’une solution durable.
Alors qu’Haïti reste plongée dans l’incertitude, le soutien du Vatican envoie un signal d’espérance : celui que la communauté internationale n’abandonne pas ce pays meurtri et qu’une dynamique de paix, portée autant par la foi que par la diplomatie, reste possible.
